Chaque année, près de 9 millions de tonnes de nourriture sont gaspillées en France. Face à cette réalité, le gouvernement a fait de la réduction du gaspillage alimentaire un axe majeur de sa politique. Objectif, réduire de 50% le gaspillage alimentaire d’ici 2025, notamment dans la distribution.
Un défi ambitieux qui passe par la création du label national anti-gaspillage alimentaire, pensé pour distinguer les commerces qui s’engagent vraiment, qu’ils soient grandes enseignes, circuits courts ou producteurs sur des plateformes comme Regioneo. Une initiative qui offre aux consommateurs un repère fiable pour soutenir des acteurs responsables.
Fondements et l’obtention du label anti-gaspillage alimentaire
Le label anti-gaspillage alimentaire s’inscrit dans le cadre de la loi AGEC (antigaspillage pour une économie circulaire), notamment son article 33. Il concerne tous les distributeurs, qu’ils soient indépendants ou intégrés, grandes surfaces, grossistes ou métiers de bouche, et reste accessible à toute structure juridique individualisée, y compris les commerces de proximité et les plateformes spécialisées comme Regioneo.
La labellisation repose sur trois niveaux :
- Niveau 1 étoile : engagement initial contre le gaspillage
- Niveau 2 étoiles : mise en place de processus solides et maîtrisés
- Niveau 3 étoiles : exemplarité avec actions pilotes et résultats mesurables
Chaque établissement fait l’objet d’un audit complet pour évaluer son gaspillage, mettre en œuvre un plan d’action et mesurer ses progrès annuels. La certification valable trois ans, est suivie d’audits réguliers avant tout renouvellement.
Pour les producteurs locaux et commerçants sur des places de marché comme Regioneo, ce label valorise aussi bien leurs efforts individuels (réduction des stocks, offres anti-gaspi, dons) que leurs pratiques collectives à travers des outils de gestion avancés.
Plus de détails sont disponibles sur la page dédiée d’AFNOR.
Zoom sur les 17 critères du Label Anti-gaspillage alimentaire
Le label repose sur un audit structuré en 17 critères, répartis en 4 grandes catégories, qui traduisent les exigences de la loi : performance globale, achats et fabrication, commercialisation, et gestion des invendus.
1. Performance globale de la lutte anti-gaspi
- Mise en place d’un diagnostic annuel et suivi détaillé des taux de pertes alimentaires.
- Rédaction d’un plan d’action précis, incluant la fixation d’objectifs chiffrés et mesurables.
- Déploiement d’indicateurs de suivi accessibles à tous les membres de l’équipe.
Par exemple, un commerce utilisant la plateforme Regioneo peut facilement suivre ses offres anti-gaspillage grâce à ses outils de reporting et à la gestion centralisée des stocks.
2. Approvisionnements, achats et fabrication : l’amont sous contrôle
Ici, l’enjeu consiste à aligner la politique d’achats sur la lutte contre le gaspillage. Cela implique :
- Adaptez votre politique commerciale pour anticiper la demande.
- Optimisez la gestion des commandes pour éviter la surproduction.
- Élaborez des partenariats anti-gaspi avec vos fournisseurs pour récupérer ou revaloriser les invendus.
- Formez et sensibilisez le personnel aux bonnes pratiques, y compris la gestion spécifique des produits à durée courte.
Sur Regioneo, la gestion du catalogue permet d’ajuster rapidement les quantités disponibles et de créer en quelques clics des lots anti-gaspi attractifs.
3. Commercialisation intelligente : vendre avant de jeter
- Développer des rayons dédiés à la vente de produits à date courte ou à DDM dépassée.
- Mettre en avant les offres spéciales anti-gaspi sur tous les supports de communication (site, newsletter, affichage).
- Proposer des solutions de stickage ou de déstockage rapide pour éviter la destruction inutile.
Des initiatives comme la valorisation de fruits et légumes « imparfaits » ou la mise en œuvre d’offres spéciales pour éviter la casse alimentaire sont autant de bonnes pratiques récompensées.
4. Gestion des invendus : priorité au don et à la valorisation
- Organiser des dons systématiques auprès d’associations ou de structures d’aide alimentaire.
- Assurer la traçabilité et la sécurisation des dons, de la collecte à la distribution.
- Prioriser la transformation ou la vente en lots, avant la valorisation animale ou énergétique.
- Maîtriser la gestion des biodéchets et sensibiliser tous les acteurs de la chaîne.
Le suivi régulier du taux de casse et la valorisation transparente d’un maximum de denrées jetées permettent d’éclairer la progression, d’atteindre les 30 points minimum requis et d’espérer la mention spéciale.
Pour explorer comment la gestion des offres anti-gaspi peut renforcer votre crédibilité et soutenir vos ventes en circuits courts, Regioneo propose des solutions clés en main dans sa rubrique conseils pour créer son site e-commerce producteur en circuit court.
Le label anti-gaspillage alimentaire reconnaît et valorise chaque commerçant, producteur ou plateforme qui fait l’effort d’agir à chaque étape du parcours produit. Pour les acteurs du circuit court en ligne, décrocher ce label, c’est donner des preuves concrètes de son engagement et accroître la confiance des consommateurs.
Regioneo met à disposition toutes les fonctionnalités pour répondre à la majorité des 17 critères du label, de la création d’offres anti-gaspi à la formation des équipes.
Adopter l’esprit anti-gaspi, c’est non seulement contribuer à un monde plus responsable, mais aussi ouvrir la voie à une reconnaissance nationale au service d’un modèle alimentaire plus juste, durable et transparent.
FAQ
Quels types de structures peuvent prétendre au label anti-gaspillage alimentaire ?
Tout distributeur alimentaire, des grandes surfaces aux commerçants indépendants en passant par les plateformes et grossistes, avec une reconnaissance individuelle pour chaque établissement ayant une personnalité juridique propre.
Est-il obligatoire pour obtenir le label de donner les invendus ?
Oui, la hiérarchie officielle oblige à privilégier le don des invendus propres à la consommation humaine avant toute autre forme de valorisation.
Quelles sont les obligations en matière de formation du personnel ?
Un plan de sensibilisation et de formation régulier s’impose à tous les collaborateurs impliqués dans la chaîne d’approvisionnement, la vente et le don des denrées.
Si le commerce fait partie d’un réseau ou d’une chaîne, l’enseigne peut-elle candidater directement ?
Non, seuls les établissements disposant d’une personnalité juridique propre peuvent candidater, pas les sièges sociaux ni les groupes en tant que tels.
Comment Régionéo facilite-t-il l’application de ces critères ?
En centralisant la gestion des commandes, du stock et des offres spéciales, tout en rendant possible la création et le suivi de lots anti-gaspi et de partenariats don-assos.