Le doggy bag, ou « sac à emporter », s’impose peu à peu dans nos restaurants. Ce simple geste, venu de l’étranger, combat le gaspillage alimentaire et répond à une vraie attente des consommateurs engagés, producteurs locaux et restaurateurs responsables.
Depuis juillet 2021, la réglementation française a évolué pour en faire non seulement une pratique acceptée, mais désormais obligatoire pour les professionnels de la restauration.
Le doggy bag : définition et nouvelle réglementation
Le doggy bag consiste à proposer aux clients d’emporter les restes de leur repas lorsqu’ils ne terminent pas leur assiette. Très courant à l’étranger, ce geste restait rare en France à cause de freins culturels, une certaine gêne… ou par manque d’habitude.
La loi EGALIM a tout changé : depuis le 1er juillet 2021, la restauration commerciale a l’obligation de fournir gratuitement un contenant adapté pour que les clients puissent ramener les aliments ou boissons non consommés.
Pourquoi le doggy bag devient obligatoire ?
Le doggy bag s’impose aujourd’hui comme un levier concret pour encourager une consommation plus responsable. En permettant aux clients d’emporter leurs restes, il contribue à limiter le gaspillage alimentaire, une problématique majeure dans le secteur de la restauration.
Cette pratique simple mais efficace s’inscrit dans une logique de bon sens : consommer ce que l’on a déjà produit plutôt que de jeter.
Au-delà de l’aspect écologique, cette démarche soutient également les acteurs de la chaîne alimentaire, notamment les producteurs engagés dans une agriculture durable. En valorisant chaque portion servie, le doggy bag participe à une meilleure gestion des ressources et à l’optimisation des productions. Il devient ainsi un symbole de la transition écologique intégrée à nos gestes du quotidien.
Qui est concerné par cette obligation ?

Tous les restaurants traditionnels, cafés ou brasseries qui servent des repas sur place sont concernés. Seuls quelques cas comme les buffets à volonté échappent à cette règle, car il est difficile pour le restaurateur de savoir ce qui vient d’être consommé ou pas sur place.
Les avantages du doggy bag pour la restauration durable
Adopter le doggy bag offre de nombreux bénéfices :
- Fidélisation des clients : ils apprécient qu’on respecte leur choix et leur portefeuille.
- Réduction des déchets : moins de nourriture jetée, moins de tri encombrant.
- Image positive et écoresponsable : le geste marque un engagement dans la lutte anti-gaspi.
Côté client, le doggy bag permet de prolonger le plaisir, d’économiser et de consommer selon ses envies et non par obligation.
Lever les freins psychologiques chez les clients
Le mot « doggy bag » évoquait à l’origine le sac à rapporter pour son chien. En France, la demande d’un doggy bag restait taboue, peur d’être jugé radin, crainte de déranger le restaurateur.
Atout pour les circuits courts et les producteurs locaux
Mettre en avant le doggy bag, c’est donner une seconde vie aux produits du terroir. Viande, légumes, fromages issus du circuit court, c’est autant d’efforts et de savoir-faire à ne pas gaspiller.
Les restaurateurs valorisent ainsi leur carte, soutiennent le travail des artisans et réduisent les pertes liées à la transformation : une chaîne vertueuse qui profite à tous, surtout quand elle s’intègre à des outils comme ceux proposés par Regioneo pour une gestion optimale des invendus.
Comment mettre en place le doggy bag dans son restaurant
Quelques bonnes pratiques facilitent l’adoption du doggy bag :
- Privilégier des contenants alimentaires solides et recyclables.
- Informer les clients des modalités de conservation des plats,
- Éviter les plats fragiles ou peu adaptés à l’emport, comme les préparations peu cuites, les crèmes, certains desserts.
Pour les restaurateurs, la mise à disposition de contenants adaptés et l’intégration dans le service deviennent vite une routine bienvenue. Les clients, eux, doivent respecter les conseils de conservation et consommer rapidement les restes.
Sécurité alimentaire : préserver la qualité des aliments emportés
Pour éviter tout risque, il est essentiel de :
- Garantir la rupture de la chaîne du froid pour les produits sensibles.
- Préconiser l’utilisation rapide, surtout en cas d’aliments frais, viandes ou poissons.
- Informer le client sur la durée de conservation idéale.
Sensibiliser et responsabiliser tous les acteurs
En promouvant en salle, sur les réseaux ou dans les menus l’initiative doggy bag, on encourage une consommation locale plus durable, respectueuse du travail de tous et du produit lui-même.
Le doggy bag a su trouver sa place en France grâce à la mobilisation de la filière, des clients, et d’outils innovants pour promouvoir les pratiques anti-gaspi.
Ce changement d’habitude, simple mais efficace, symbolise l’engagement collectif pour une restauration durable, respectueuse du terroir et de ses artisans.
FAQ
Tous les restaurants sont-ils concernés par l’obligation du doggy bag ?
Oui, tous les restaurants et fast-foods sont concernés, à l’exception des buffets à volonté et des boissons servies dans des contenants consignés, qui sont exemptés de cette obligation. Donc le doggy bag n’est pas obligatoire pour les buffets à volonté ?
Le doggy bag est-il gratuit pour le client ?
Pas nécessairement. La loi impose aux restaurateurs de proposer un contenant pour emporter les restes à la demande du client, mais elle ne précise pas que ce service doit être gratuit. En pratique, le restaurateur peut facturer le contenant, à condition d’en informer clairement le client à l’avance, le rappelle la DGCCRF.
Quel est l’autre nom du doggy bag ?
Bien que courant, le terme peut être remplacé par « gourmet bag » ou « sac anti-gaspi », des alternatives plus valorisantes et adaptées au contexte français.